Geneviève Tremblay-Plourde présente son stage avec le Mouvement contre le viol et l’inceste (Été 2016)
À l’été 2016, Geneviève Tremblay-Plourde a effectué un stage auprès d’un partenaire de la CIDDHU, le Mouvement contre le viol et l’inceste (MCVI). À titre de membre des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), le MCVI est un organisme montréalais qui a, entre autres, pour mandat d’accueillir et d’accompagner les femmes qui ont subi des agressions sexuelles, de faire de la prévention, de la sensibilisation et de l’éducation populaire auprès des individus, des groupes et de la population sur les agressions sexuelles, et de promouvoir les droits des femmes par l’action politique, la défense des droits ainsi que le réseautage. Le MCVI vient notamment en aide aux femmes migrantes qui demandent le statut de réfugié devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR).
Lors de son stage, Geneviève a eu la chance d’accompagner les travailleuses du MCVI dans leurs interventions auprès des femmes demandeuses d’asile. Ses tâches consistaient, entre autres, à faire de la recherche sur les réalités politiques dans les pays d’origine des femmes, incluant sur les enjeux d’agressions sexuelles, de violence domestique, de mariages forcés ainsi que de l’impunité de l’État et des autorités judiciaires. Elle avait également la responsabilité de rédiger des rapports sociopolitiques, visant à justifier les motifs pour lesquels une femme se réclamait de la protection du statut de réfugié en vertu des articles 96 et 97 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Selon ces articles, le statut de réfugié peut être accordé à toute personne qui fait la preuve qu’elle craint d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques, ou qui démontre des menaces réelles à sa vie si elle devait retourner dans son pays. Ces rapports sociopolitiques étaient intégrés aux rapports psychosociaux rédigés par les travailleuses de l’organisme puis déposés par les avocats des femmes en appui à leur demande d’asile devant la CISR. Par ailleurs, Geneviève a eu la chance de participer aux activités sociales de l’organisme ainsi que de réaliser diverses tâches et projets ponctuels liés aux services offerts par le MCVI.
