Patrick George Zaki libéré provisoirement après 22 mois de détention arbitraire

15 décembre 2021

Étudiant à la maîtrise et chercheur sur le genre, Patrick George Zaki était détenu à la prison d’investigation de Tora dans des conditions horribles, et ce, depuis son arrestation arbitraire à l’aéroport du Caire en février 2020. Selon ses avocats, après son arrestation, des agents de la National Security Agency (NSA) l’ont soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements.

Il a passé injustement 20 mois en détention provisoire dans l’attente que des enquêtes sur les accusations de « disseminating false news », « incitement to protest » and « incitement to violence and terrorist crimes » soient menées. Ces accusations étaient en lien avec un article publié en 2019 contenant des extraits de son journal personnel sur la discrimination dont sont victimes les chrétiens coptes en Égypte.

C’est à la suite d’interventions mondiales intensives et d’une campagne publique, notamment de la part d’Amnesty International Italie, qu’il a été libéré.

La CIDDHU a d’ailleurs participé à cette mobilisation en collaborant avec Scholars at Risk (SAR), une organisation qui vise à protéger la liberté académique et offrant de l’assistance à des universitaires menacé.e.s. Les démarches entreprises ont mené à l’envoi d’une communication au sujet de Patrick George Zaki à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, à une rencontre avec trois représentant.e.s d’Affaires mondiales Canada, à l’envoi de lettres co-signées avec Amnistie internationale Canada francophone au ministre des Affaires étrangères et à l’ambassadeur égyptien au Canada, et à la publication d’un article dans le Montréal Campus, le journal étudiant de l’UQAM.

Amnesty International continue de demander que toutes les accusations fallacieuses portées contre lui soient abandonnées et que les autorités égyptiennes mettent fin à la répression contre les ONG indépendantes de défense des droits humains.